L’île de Minorque aux Baléares occupe pratiquement le centre de la Méditerranée la plus occidentale, presque à égale distance entre Marseille et Alger. Sa superficie est d’environ 700 km2 et l’île compte 216 km de littoral. Les terres du Nord sont très différentes de celles du sud, avec une alternance de couleurs et de paysages très contrastés, sur un territoire vallonné, qui ne culmine qu’à 358 m. La côte Nord est escarpée et rocheuse tandis que le long de la côte Sud se succèdent les criques de sable.
Si le vent, privé d’obstacles naturels, balaye régulièrement l’île, le ciel est souvent dégagé, l’atmosphère limpide et le soleil radieux offrant ainsi une météo parfaite pour des vacances réussies. Les températures extrêmes sont inexistantes et le thermomètre affiche 12° en moyenne l’hiver, contre 25° l’été.
Minorque est un authentique paradis écologique, un territoire “vert” dans le sens le plus absolu, dont la population pratiquait la défense de l’environnement, bien avant que le terme ait pris le sens qu’on lui connaît.
Les barrancs (ravins) de Minorque, ses marais salants, ses dunes, ses falaises de calcaires, ses grottes (habitées depuis des milliers d’années), ses forêts de pins, hébergent plus de 1000 espèces de plantes et 300 espèces d’oiseaux et l’éco-diversité de l’île est remarquable. Le parc naturel de S’Albufera des Grau constitue l’une des zones humides les plus importantes du sud de l’Europe. Il est une halte privilégiée sur la route des oiseaux migrateurs.
Le paysage rural est caractérisé par de grandes zones de pâture pour les vaches (la production de fromages est l’activité dominante). La plus grande partie de la côte a été épargnée de la destruction causée par le tourisme.
Depuis 1993, Minorque est l’une des 500 “Réserves de Biosphère” classées dans le monde.
Ce terme est une désignation internationale attribuée par l’UNESCO à des territoires impliqués dans le développement durable, répondant aux besoins des générations actuelles sans mettre en péril la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Le sud de l’île est caractérisé par de nombreux ravins (environ 40), biotype idéal pour plus de 200 espèces, parmi lesquelles 26 sont propres à Minorque. On peut y admirer tout particulièrement des oiseaux marins et des rapaces.
L’érosion marine a formé de nombreuses grottes, aussi bien terrestres que sous-marines. Les étangs, les marais et lacs conforment des zones humides littorales, comme le parc naturel de S’Albufera des Grau, classé aussi zone de protection des oiseaux. Dans ce site, abondent les épinoches à trois épines et des oiseaux comme le cormoran ou le puffin cendré.
L’île entière est dans un parfait état de conservation, en particulier ses îlots (Aire, Porros, Colom, etc.), où l’absence d’implantations humaines a favorisé la présence d’une multitude d’animaux.
Les plages et les calanques au sable blanc et aux eaux transparentes sont riches en espèces animales et végétales. Les paysages de l’intérieur de l’île se caractérisent par la présence de pinèdes, de plantations de chênes verts et de forêts d’oliviers sauvages. Entre les chênes verts poussent ici et là des arbousiers.
Le paysage minorquin est aussi marqué par ses kilomètres de murets de pierre (il y en aurait 40 000 kms) qui, vus du ciel, forment un inextricable quadrillage. Ces murets délimitent les parcelles afin d’opérer la rotation des cultures. Ils permettent aussi de débarrasser la terre arable des pierres et protègent du vent.
Minorque héberge ainsi les derniers sites naturels les mieux conservés de la Méditerranée.
On y trouve un parc naturel, 5 réserves naturelles, une réserve marine et 19 zones de ANEI (Aires naturelles d’intérêt spécial).
La réserve marine du nord de l’île est un espace maritime d’une grande bio-diversité. La réserve se créa en 1999 afin de garantir la conservation des espèces marines et du développement de la région. Elle est étendue sur 5.119 ha marins, la plus grande des îles Baléares.
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